Genèse du SGCI
La genèse du Secrétariat général du Comité Interministériel pour les questions de coopération économique européenne : le besoin d’une coordination interministérielle
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe exsangue, a besoin d’une aide extérieure pour se reconstruire. Les États-Unis proposent, le 5 juin 1947, un plan d’aide économique coordonné aux pays européens souhaitant retrouver une « stabilité politique et une paix assurée » une paix assurée » (Discours de Georges. C. Marshall, prononcé à l’université de Harvard le 5 juin 1947).
Ce programme de relèvement européen développé par le Secrétaire d’État américain Georges Marshall est signé un an plus tard, le 3 avril 1948, par le président des États-Unis, Harry Truman. Le « plan Marshall » prévoit 13 Md$ d’aides pour le rétablissement de dix-sept pays européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie). Parmi les conditions posées par les États-Unis, se trouve la création d’un organisme européen permettant aux États de gérer eux-mêmes les fonds versés. Afin de répondre à cette demande, les Européens créent, à l’issue de la Conférence de Paris, l’Organisation européenne de Coopération Économique (OECE) en signant la Convention du 16 avril 1948.
Les administrations françaises prennent vite conscience de la nécessité d’une coordination interministérielle, indispensable à la répartition des aides du Plan Marshall entre les différents ministères. À cet effet, Robert Schuman, président du Conseil signe le décret no 48-1029 du 25 juin 1948 créant le Secrétariat général du Comité Interministériel pour les questions de coopération économique européenne (SGCI).
« Le rôle du SGCI va largement dépasser les éléments qui avaient été définis par le décret de 1948. Il s’impose vite, en fait comme un interlocuteur des Américains et comme le responsable de la communication sur l’aide Marshall ».
Anne de Castelnau, 2005